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Quatre séminaires et un colloque international à l'INRP dans le cadre de la recherche « De la culture commune au socle commun ».

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Diversification, gestion sociale des inégalités et lutte contre l'exclusion

von adminZuletzt verändert: 20.06.2006 00:30

Appel à contribution pour cet atelier du colloque "Repenser la justice en éducation"

Coordination : Daniel Frandji, Centre Alain Savary,

Institut National de Recherche Pédagogique

Les politiques scolaires du XX e  siècle ont été marquées par une double dynamique d'unification et de re-diversification. Depuis un peu plus d'une vingtaine d'années, quelques années après l'installation théorique du collège unique, l'inflexion politique semble plus directement être celle de la diversification. Le mouvement de territorialisation des politiques éducatives, l'autonomisation des établissements et surtout la mise en place des Zones d'éducation prioritaire sont assurément les éléments phares de cette nouvelle orientation. Mais la dynamique ne s'arrête pas là. Depuis lors, les qualificatifs de “diversité des publics” et d'“hétérogénéité scolaire” sont abondants et pratiquement banalisés dans les textes scientifiques et officiels. En même temps, les dispositifs mis en place pour “gérer” cette hétérogénéité et cette diversité, homogénéisent des publics ciblés. Toute la dynamique passe ainsi par un intense travail de catégorisation (des territoires comme des populations), qui mériterait d'autant plus d'être questionné dans les débats portant sur la justice en éducation, qu'il participe à la production de nouvelles “divisions”, sociales, urbaines, scolaires.

Ce renversement apparent de perspective est argumenté par le constat du maintien et du développement des inégalités de réussite dans l'école massifiée et “unique”, et ses nouvelles difficultés. Mais s'agit-il alors de s'attaquer à ce qui fait ces inégalités, ou s'agit-il de “faire avec”, celles-ci étant de plus en plus explicitement pensées comme irréductibles ? C'est ainsi notamment qu'ont été pointés les risques de glissement des objectifs premiers de la politique ZEP : de l'amélioration de la réussite scolaire des enfants les plus défavorisés, vers une logique de “gestion sociale des inégalités scolaires”. La dégradation de la situation sociale et économique dans les quartiers urbains concernés, l'augmentation des effets des “stratégies d'évitement”, aussi bien que la volonté de couplage systématique de la politique ZEP et de la politique de la ville, vont peu à peu, semble-t-il, altérer les objectifs pédagogiques des nouveaux dispositifs territoriaux.

La diversification passe par la mise en place de différents dispositifs qu'il nous faudrait pouvoir mieux distinguer (parcours diversifiés, classes et dispositifs de consolidation, classes relais…). Les études qui leur sont consacrées rappellent en quoi leur logique, hétérogène, dépend de ce qui en est fait localement. Cependant, le regard critique sur cette nouvelle dynamique des politiques scolaires s'impose d'autant plus qu'un déplacement des débats sur l'école semble dans le même temps s'être opéré, de la question de l'égalité à celle du vivre ensemble et de la lutte contre “l'exclusion”.

Il est d'ailleurs possible que les recherches aient participé à ce déplacement. Ne l'auraient-elles pas fait par exemple en se focalisant sur le local et les points de vue des acteurs, rencontrant alors les catégorisations et objets du débat public mettant l'accent moins sur l'instruction que sur la socialisation et la citoyenneté, moins sur l'égalité que sur l'équité et la justice ? Ne l'auraient-elles pas fait aussi en donnant libre cours à des présupposés culturalistes autorisant le glissement de la notion de diversité des élèves à celle de différence culturelle ? L'école peut alors avoir à répondre au problème de la construction d'une “communauté de vie” réglée par un ordre policé, à celui de l'investissement dans des formations “qualifiantes”, ou de l'intégration de la différence culturelle, et non plus seulement à sa mission de transmettre les savoirs nécessaires à une diversité d'élèves. La “démocratisation” ne consisterait plus tant à lutter contre les inégalités et l'échec scolaire que de donner une place dans la “communauté scolaire” à ceux qui sont en échec ou en rupture par rapport à ce qu'on appelait antérieurement le système scolaire ?

L'atelier proposé visera à faire sur le point sur ce thème à partir de contributions pouvant porter soit sur tel ou tel des dispositifs considérés soit sur l'analyse d'ensemble qui en est proposée.

Education et sociétés
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