L'enfance pauvre au Brésil: une étude de sociologie de l'enfance sur des "non-enfants"
Communication de Rita de Càssia Marchi pour l'atelier 9 "Quels rapports entre une sociologie de l'enfance et une sociologie des inégalités ?"
Rita de Càssia Marchi
(PPGSP/Université Fédérale de Santa Catarina – PARIS V)
ritam@intercorp.com.br
Cette communication reprend sur un plan théorique un travail ethnographique réalisé sur les enfants des « rues » au Brésil. Ce « genre » d'enfance pose une série de problèmes liés à l'enfance pauvre: travail infantile, abandon familial, échec scolaire, délinquance, reproduction de la pauvreté et de l'inégalité. On voudrait ici suggérer l'utilisation de la catégorie « non-enfant » pour caractériser l'arrière plan théorique implicite d'un certain nombre d' études sur l'enfance « des rues » au Brésil : ces enfances qui sont en dehors des institutions sociales qui érigent l'enfance dans la modernité (famille, école, Etat). Cela signifie montrer la non-reconnaissance, par la société où ils sont insérés, de leur condition infantile. Dans ce sens, l'idée d'enfance aurait son universalisation empêchée par l'inégale distribution de chances à laquelle les individus, individuellement aussi bien que collectivement ont accès : l'enfance ne touche pas tous les enfants. Il s'agit, ici, des indicateurs sociaux :santé, logement, éducation, insertion sociale et que nous retrouvons actuellement et assez souvent associés aux droits de l'enfance dans sa conception universelle