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Après le colloque l'Évaluation des politiques d'éducation et de formation

Par adminDernière modification 24/06/2006 00:05

Entretien entre l'Agence Éducation Emploi Formation (AEF) et Jean-Louis Derouet au sujet du colloque des 12 et 13 septembre 2005.

Dépêche AEF
Visiter leur site Internet : http://www.L-aef.com
Lyon, Vendredi 16 septembre 2005, 10:32:58
Stéphanie Canaud
Ligne directe: 06 87 84 64 06


Évaluation: il faut associer les acteurs à la construction des indicateurs, selon Jean-Louis Derouet de l'INRP

"Décapsuler les indicateurs" d'évaluation des politiques éducatives pour analyser "ce qu'ils mesurent réellement", tel a été un des principaux points abordés durant le colloque international "L'évaluation des politiques d'éducation et de formation" qui s'est tenu à Lyon, à l'INRP (Institut national de recherche pédagogique) les 12 et 13 septembre 2005. Une soixantaine de personnes y a participé, dont une trentaine de chercheurs. "On a constaté qu'il y avait aussi beaucoup de consultants", note Jean-Louis Derouet, de l'INRP, UMR Éducation et Politiques, qui revient, pour L'AEF, sur les principaux enseignements de ce colloque. Le prochain devrait avoir lieu au printemps 2006 sur le thème "repenser la justice dans le domaine de l'éducation et de la formation".

L'AEF: Les indicateurs qui existent aujourd'hui sont-ils efficaces?

Jean-Louis Derouet: Il ne s'agit pas de tuer les indicateurs, mais de comprendre ce qu'ils mesurent réellement. Le problème est qu'ils compactent un tel nombre de dimensions dans une sorte de boîte noire qu'on ne sait plus vraiment ce qu'ils indiquent. Le sujet n'est pas neuf. Il faut se questionner très concrètement sur les tâches qui sont demandées aux élèves. Il y a par exemple des scores de compréhension de lecture qui passent par une production écrite: finalement, c'est la production écrite qui est évaluée. Nous avons par ailleurs constaté que si nous faisions éclater les scores PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves), il y a dans certains cas plus de différences entre les régions et les groupes sociaux d'un même pays qu'entre les différents pays.

L'AEF: Faut-il construire des indicateurs adaptés au cas par cas?

Jean-Louis Derouet: Nous pensons qu'il serait intéressant d'associer les acteurs à la construction des indicateurs comme cela a été fait par certains recteurs pour évaluer les performances des établissements. Il ne s'agit pas de laisser de côté les indicateurs nationaux, dont nous ne manquons pas: les indicateurs académiques permettent un ajustement local. Le plus important est de ne pas mélanger des indicateurs différents: il ne faut pas utiliser des indicateurs dans une autre logique que celle pour laquelle ils ont été construits.

L'AEF: Les compétences et l'employabilité se mesurent-elles mieux que les connaissances?

Jean-Louis Derouet:  Les approches des chercheurs en éducation prennent, de plus en plus, comme base un territoire plutôt qu'un établissement, une cohorte, etc. Ce qui nous amène à suivre la formation des individus tout au long de leur vie. Or, on ne peut évaluer l'expérience ou la compétence de la même façon que la connaissance. La VAE nécessite de construire de nouvelles grilles d'évaluation différentes des grilles scolaires ou universitaires. Nous n'avons pas parlé d'employabilité mais de procédure de recrutement. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il y a un écart important entre le savoir et les procédures de recrutement, dans lesquelles les connaissances ne sont qu'un élément parmi bien d'autres.

L'AEF: Pourquoi avoir choisi le thème de la justice pour votre prochain colloque?

Jean-Louis Derouet: Après ce colloque sur les instruments, il est nécessaire de remettre à plat les principes. Deux grands principes sont à l'origine des indicateurs: l'efficacité et la justice, qui ne vont pas spontanément ensemble. Si l'efficacité est plus facile à cerner, la justice peut relever de deux définitions. L'une plus française, la redistribution, l'autre plus anglo-saxonne, le respect des différences. La première nous vient de la période des Trente glorieuses où il y avait des bénéfices à partager. Dans une société plus stagnante aujourd'hui, comment se pose la question de la justice? Comment repenser la justice dans le domaine de l'éducation et de la formation?
 
Contact: INRP, Jean-Louis Derouet, UMR Éducation et Politiques, 04 72 76 62 22, derouet@inrp.fr

Dépêche n° 56020 © Copyright L'AEF - 1998/2005.
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