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Construction / Déconstruction du collège unique.
Université de Paris VIII (Saint Denis)
28 octobre 2005 : 14h - 15h30

Le titre du colloque indique une problématique. Le modèle du collège unique est une construction sociale qui n'est pas imposée sans débat. Aujourd'hui, ce modèle est déconstruit par des critiques qui partent de différents points de vue.

Le but de la table ronde serait d'analyser l'évolution des références proposées par les organisations internationales. Dans les années 1960, l'OCDE était porteur d'un modèle de progrès aussi bien économique que social qui passait par le rassemblement de tous les 11-16 ans dans une « comprehensive school ». Aujourd'hui, leurs orientations vont plutôt dans le sens de la diversification : diversification des établissements, des cursus, etc. Ce qui entraîne une question : s'agit-il de retrouver les formes de distinction ancienne ou d'inventer de nouveaux dispositifs correspondant mieux à l'idéal d'égalité ? Il s'agira donc d'abord de dresser un bilan des changements en cours en confrontant plusieurs expériences : celle de l'Europe du Nord, celle du Royaume Uni, celle de l'Espagne et de pays de l'Europe du Centre et de l'Est autrefois communistes.

Ces évolutions prennent sens à partir d'une autre proposition qui se profile : le programme de formation tout au long de la vie remet en cause le principe d'un temps des études séparé de la production en même temps que la grille qui discrimine, parmi les multiples savoirs qui circulent dans la société, ceux qui sont du domaine de l'école de ceux qui sont du domaine des familles, des communautés, des Eglises, etc. Ces changements affectent bien entendu le sens de la période de la scolarité obligatoire. Le collège unique n'a ni les mêmes enjeux ni les mêmes contenus selon que son but est d'inculquer à tous les savoirs et les valeurs qui permettent d'être un membre compétent de la société ou de jeter les bases qui permettent de construire une orientation positive tout au long de la vie, c'est-à-dire de mobiliser les ressources qui permettent d'entretenir et de renouveler ses compétences dans un système productif qui exige flexibilité et mobilité. Un second temps de la table ronde devrait tenter de répondre à ces questions : quelles nouvelles perspectives le mot d'ordre de formation tout au long de la vie ouvre-t-il pour la scolarisation des 11-16 ans ? Quelle est son influence sur la politique des différents pays ?